Recherche en résidence : Répercussions civiques des arts

Trois cadres qualitatifs sur l'impact des arts

Le secteur des arts aura bientôt accès à de nouveaux cadres permettant de mesurer les répercussions des arts

Dès juin 2023, Mobilisation culturelle présentera les résultats de son initiative Recherche en résidence : Répercussions civiques des arts

Mobilisation culturelle, en collaboration avec les partenaires du projet, se prépare à présenter trois nouveaux cadres très prometteurs sur les répercussions qualitatives des arts. Ces nouveaux outils de mesure des répercussions des arts changeront la donne. Fruit de deux ans de recherche, ces cadres détaillent des façons efficaces et innovantes de mesurer les répercussions des arts dans les communautés et la société. Ils sont d’ailleurs fondés sur le respect des différentes façons d’effectuer des recherches, de savoir, d’être et de créer un effet durable et constructif. 

Trois cadres seront présentés au secteur des arts en juin et juillet 2023. Chacune des ressources sera accompagnée d’une vidéo informative, qui sera disponible à www.massculture.ca.

Accès en contrepoint a été élaboré par Aaron Richmond (Université McGill). Il s’agit d’un cadre permettant d’évaluer les répercussions de l’accessibilité de la danse aux personnes aveugles et malvoyantes.

L’incidence climatique pour les organismes artistiques a été élaboré par Emma Bugg (Université Dalhousie). Ce cadre propose des indicateurs visant à mesurer les répercussions des arts en ce qui a trait à la durabilité environnementale et à l’action climatique. 

La spirale de l’équité dans les arts publics a été élaboré par Shanice Bernicky (Université Carleton). Il s’agit d’un cadre visant à révolutionner les approches du secteur des arts relatives à l’équité, à la diversité et à l’inclusion, et à les remettre en question.

À propos de l'initiative

Recherche en résidence: Répercussions civiques des arts initiative mettra en œuvre des recherches sur le terrain, identifiera des indicateurs, et collectera, analysera et interprétera des données. Elle sera guidée par un comité consultatif composé des partenaires du projet, et sera animée et documentée par Robin Sokoloski à Mobilisation culturelle et Mary Elizabeth Luka à l’Université de Toronto Scarborough. Une fois terminé, ce modèle de recherche national, comprenant cinq cadres d’impact qualitatif, sera partagé publiquement. 

Recherche en résidence : Répercussions civiques des arts est une collaboration entre Mobilisation culturelle, le Conseil des arts du Canada, le Groupe de travail sur les statistiques culturelles (Table fédérale-provinciale-territoriale sur la culture et le patrimoine), la Fondation Trillium de l’Ontario et la Fondation des arts de Toronto.

L’initiative engagera des chercheurs de chacune des institutions suivantes: McGill Université, Le lieu de rassemblement autochtone de l’université Emily Carr, Université de Winnipeg, Dalhousie Université, et Carleton Université.

Les chercheurs et leur domaine spécifique d’impact civique des arts sont les suivants: Sydney Pickering, Connaissances Culturelles Indigènes; Emma Bugg, Climat et Développement Durable; Aaron Richmond, Santé et Bien-être; Shanice Bernicky, Diversité et Inclusion; Audree Espada et Missy LeBlanc, Diversité et Inclusion. 

“Le projet de recherche en résidence représente un tout nouveau niveau de collaboration entre la communauté artistique, les organismes de financement des arts et le milieu universitaire pour faire progresser la recherche sur l’impact des arts au Canada.” Liz Forsberg, Chef de file, Investissements en partenariat, Fondation Trillium de l’Ontario.

Mobilisation culturelle est ravi de réunir un groupe diversifié de chercheurs, un groupe consultatif et de faire le lien avec les organismes artistiques et les festivals à travers le Canada. Les chercheurs travailleront en étroite collaboration avec les organismes artistiques pour créer des analyses approfondies de l’impact civique des arts, notamment sur les questions d’antiracisme, d’équité, de savoir culturel autochtone, de santé et de bien-être, et de changement climatique. Ce travail de collaboration permettra de créer un modèle de recherche national que Mass Culture partagera ouvertement avec le secteur artistique et culturel.” Clare Daitch, Coprésident du groupe Opérations, Mobilisation culturelle.

“Le Conseil des Arts du Canada est heureux, grâce à une excellente collaboration avec d’autres bailleurs de fonds, de soutenir le projet Research in Residence : Arts’ Civic Impact project, qui est aligné sur son Cadre d’impact qualitatif. Cette initiative aidera la communauté artistique dans son ensemble à explorer l’impact qu’elle a sur ses communautés et sur la société en général.” Gabriel Zamfir-Enache · Directeur, Recherche, mesure et analyse des données au Conseil des Arts du Canada

Un appel à intérêt pour les organisations et les festivals intéressés par l’accueil d’un chercheur sera bientôt disponible. Inscrivez-vous à notre newsletter pour rester informé. 

Les chercheurs

AVIS

Robin Sokoloski

CO-FACILITATEUR

Mobilisation culturelle

M.E. Luka

CO-FACILITATEUR

Université de Toronto Scarborough & Institut des méthodes numériques critiques

Jamie Gamble

ÉVALUATEUR

Marke Ambard

CONSEILLER

Patrimoine canadien

Clare Daitch

CONSEILLÈRE

Mobilisation culturelle

Liz Forsberg

CONSEILLÈRE

Fondation Trillium de l'Ontario

Nicole Frenette

CONSEILLÈRE

Patrimoine canadien

Annie Grégoire-Gathier

CONSEILLÈRE

Patrimoine canadien

Paula Ledaga

CONSEILLÈRE

Patrimoine canadien

Daniela Navia

CONSEILLÈRE

Conseil des arts du Canada

Shawn Newman

CONSEILLER

Fondation des arts de Toronto

Gabriel Zamfir-Enache

CONSEILLER

Conseil des arts du Canada

Federal-Provincial-Territorial Table on Culture and Heritage
Mitacs
Ontario Trillium Foundation / Fondation Trillium de l'Ontario. An agency of the Government of Ontario / Un organisme du gouvernement de l'Ontario

LES UNIVERSITÉS PARTICIPANTES

Carleton University
Dalhousie University
Emily Carr University of Art and Design
McGill University
The University of Winnipeg

Biographies des chercheurs

Shanice Bernicky

Shanice Bernicky (elle) est créatrice d’œuvres numériques et étudiante au doctorat à la Carleton University’s School of Journalism & Communication. Shanice s’intéresse à la relation entre l’identité, l’appartenance, l’équité, la diversité et l’inclusion dans les pays colonisés. Elle a terminé un mémoire de recherche-création de maîtrise en Media Studies à l’Université Concordia, explorant les thèmes de l’héritage et de l’identité métisse à travers la symbolique des types de cheveux des personnes noires. En tant que monteuse vidéo indépendante, elle a travaillé sur une myriade de projets portant sur des sujets enrichissants tels que les lois et les pratiques autochtones en dehors du cadre juridique des colons canadiens, la recherche sur la vitalité des communautés anglophones au Québec et les questions environnementales reliant l’Est et l’Ouest. À Carleton, ses travaux portent sur le lien entre les politiques canadiennes et la création d’une télévision diversifiée et inclusive.

Emma Bugg

Emma Bugg (elle) poursuit des études de maîtrise en Environmental Studies à la Dalhousie University. Dans le cadre du projet de recherche Mass Culture Arts’ Civic Impact, Emma explore les recoupements entre l’art, le changement climatique et la durabilité de l’environnement. Elle travaille en résidence pour un organisme artistique afin d’élaborer un cadre d’évaluation d’impact permettant de mieux comprendre, développer et améliorer la contribution des arts dans la lutte contre la crise environnementale. Avant de débuter ses études à la Dalhousie University, Emma a occupé le poste de Directrice des communications et de campagnes pour l’organisme sans but lucratif ottavien Evidence for Democracy. De plus, elle est titulaire d’un baccalauréat en Arts avec spécialisation de l’Université de Saskatchewan.

Audree Espada

Audree Espada est étudiante de troisième cycle à l’Université de Winnipeg où elle termine une maîtrise en Arts in Cultural Studies (Curatorial Practices). Le fait d’avoir grandi dans une ville comme Los Angeles lui aura permis de constater l’importance d’une représentation adéquate des diverses communautés dans les arts et les sciences humaines. Après l’obtention d’un baccalauréat en anthropologie à la University of California, Santa Barbara, Audree a travaillé comme archéologue et muséologue en Californie, au Colorado et au Nouveau-Mexique. Elle s’appuie sur ses nombreuses années d’expérience sur le terrain pour mettre en lumière et faire entendre des voix issues de la diversité dans les musées et les galeries.

Missy Leblanc

Missy LeBlanc (d’origines métisse, nêhiyaw et polonaise) est conservatrice, chercheuse et écrivaine. Elle travaille actuellement à Mohkinstsis/Calgary où elle est conservatrice en résidence au TRUCK Contemporary Art. En 2019, elle a été lauréate du prix Middlebrook pour les jeunes conservateurs canadiens et finaliste pour le Canadian Art Writing Prize. Madame LeBlanc est titulaire d’un baccalauréat avec double majeure en Arts de l’Université de l’Alberta (History of Art, Design, and Visual Culture et Sociologie) ainsi qu’un certificat en Arts & Cultural Management de la MacEwan University. En septembre 2021, Madame LeBlanc débutera des études supérieures dans le but d’obtenir une maîtrise en Arts dans le programme Cultural Studies, Curatorial Practices de l’Université de Winnipeg.


Ses récents projets de conservation comprennent Atautchikun | wâhkôtamowin (2021, à venir), Tina Guyani | Deer Road (2019) et Reverberate (2018). En tant que première résidente conservatrice émergente à TRUCK Contemporary Art, Missy LeBlanc a assuré la gestion de deux expositions – Taskoch pipon kona kah nipa muskoseya, nepin pesim eti pimachihew | Like the winter snow kills the grass, the summer sun revives it et Mamanaw Pekiskwewina | Mother Tongues – et a organisé un grand rassemblement d’un jour. Elle a également écrit et conçu une publication risographique centrée sur la revitalisation des langues autochtones et les épistémologies en novembre/décembre 2019. Ce projet devrait partir en tournée sous peu, à travers ce qu’elle appelle le « soi-disant  Canada », tout au long de 2021-2022.

Aaron Richmond

Aaron Richmond est un artiste multidisciplinaire et un candidat au doctorat dans le programme History and Theory of Architecture de l’Université McGill. Sa thèse de doctorat porte sur la médicalisation de l’art et de l’architecture modernes dans la publication française L’Esprit nouveau (1920 à 1925).  


Avant d’étudier à McGill, Aaron a obtenu un baccalauréat en Arts de la University of King’s College, une maîtrise en Philosophie de la Cambridge University en plus d’une maîtrise en Arts du Maryland Institute College of Art. Il a été récipiendaire des bourses Milton and Sally Avery en 2015 et Robert Motherwell en 2016 (toutes deux attribuées par le Fine Arts Work Center à Provincetown, Massachusetts). Il a également occupé la fonction d’artiste en résidence dans le cadre de l’initiative P. Lantz de l’Université McGill en 2017-2018.

 

Sa thèse de doctorat est financée via différentes subventions octroyées par les Fonds de recherche du Québec ainsi que par la Bourse d’études supérieures du Canada Joseph-Armand Bombardier. Ses critiques d’art ont été publiées dans le journal Brooklyn Rail ainsi que sur la plateforme e-flux.

Sydney Pickering

Sydney Frances Pickering est membre de la nation Lil’wat. Elle vit et travaille actuellement sur les territoires non cédés des bandes de xʷməθkʷəy̓ əm (Musqueam), Sḵwx̱wú7mesh (Squamish) et Səl̓ílwətaʔ (Tsleil-Waututh).  

Sa pratique pluridisciplinaire comprend le tannage des peaux, la vidéo, le son, le perlage et la poésie. Elle utilise son art pour raconter l’histoire de sa famille, parler de l’identité et de la réalité des personnes autochtones évoluant dans une société coloniale. Le travail qu’elle a réalisé au cours des dernières années est fondé sur le lien permanent qui unit son art au territoire.